L'équipe de Pont-Sainte-Maxence met la solidarité en paniers

Dans le cadre de l’accès à une alimentation digne, accompagnée par la délégation du Secours Catholique de l’Oise, l’équipe de Pont-Sainte-Maxence, sensibilisée à cette problématique, vient de lancer l’opération « paniers solidaires ».
 

Mûrement réfléchie, l'opération "paniers solidaires" a pris corps lors des journées pour une alimentation digne organisées dernièrement à Lourdes. Puis s’est structurée avec l’aide de Cécile, en charge de ce dossier à la délégation du Secours Catholique de l'Oise. 

Christian Guillier, ancien responsable d’équipe et désormais bénévole maître d’œuvre du projet, en charge également de la précarité énergétique, souligne : « On en avait l’envie mais on ne part pas à l’aventure ; on mesure le degré d’engagement personnel, de disponibilité des bénévoles. »

Grâce à un partenariat avec les Jardins de Sacy qui pratiquent une agriculture raisonnée, une vingtaine de ménages ont accès une fois tous les 15 jours à un panier solidaire, le même panier pour tous, quelle que soit le nombre de membres de la famille (du solo à la famille de trois personnes à l’heure actuelle). 

En fonction de la saison, le contenu du panier évolue : pour la somme modique de deux euros, un panier-type peut contenir des produits de base : œufs, pommes de terre, lentilles, salade, fruits, ainsi que poireaux, haricots verts... bref de quoi satisfaire les besoins en produits frais. De fait, la valeur marchande du panier se situe autour de 8/10€. Le reste à charge est subventionné par la délégation du Secours Catholique de l'Oise et bientôt par le siège national de l'association.

On relève ses manches
Tous les 15 jours, utilisant son Kangoo, Christian Guillier récupère les produits choisis au préalable par une équipe sensible à la qualité, pour les déposer au local : « Nous ne sommes plus aujourd’hui dans le distributif, même si nous sommes amenés à gérer des situations d’urgence grâce aux chèques-service », explique-t-il.

À 10h30, un vendredi sur deux, après avoir partagé un café, ils sont entre cinq et dix bénévoles à se relever les manches pour préparer les paniers. Et à partir de 13h30 jusqu’à 15 heures, les personnes aidées viennent chercher leur panier, une occasion d’échanger des recettes …  Et on reste attentif à l’antigaspi : « Si les destinataires n’ont pas pu venir retirer leurs paniers, ceux-ci sont revendus pour la somme symbolique de 4€ ».

De là à envisager un atelier cuisine, le pas ne devrait pas tarder à être franchi et ce sera une activité à ajouter à la liste déjà longue des missions que s’est fixée l’équipe qui ouvre sa permanence quatre après-midi par semaine : travaux de couture, aide aux devoirs, accueil, informatique …